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L'hôpital Sainte-Élisabeth d'Anvers

 

     Généralement cité comme le plus ancien hôpital de la ville d'Anvers, l'Hôpital Sainte-Élisabeth aurait été fondé avant le milieu du 13e siècle. Il ne reste aucune trace du bâtiment d'origine, construit entièrement en bois comme la plupart des autres constructions de cette époque. Administré Ã  la base par des soeurs et des frères, ces derniers disparaissent cependant au cours des 13e et 14e siècles. La communauté adopte la règle de saint Augustin en 1258. 

          L'emplacement d'origine est généralement situé près de l'Église Notre-Dame, en plein centre. Mais en raison du manque du place et du risque de contamination, l'hôpital déménage et s'installe en dehors des remparts au lieu-dit de la métairie "Ter Elst". Sainte-Elisabeth en devient la sainte patronne en 1337. 

          En 1426, une brasserie vient s'adjoindre au complexe ainsi qu'une basse-cour, une boulangerie et une cuisine. Les soeurs disposaient d'une petite chapelle mais au milieu du 15e siècle, un nouveau choeur est ajouté à celle-ci. Cette chapelle gothique en brique rouge constitue le bâtiment le plus ancien conservé de l'hôpital. Rénové au 17e siècle, l'intérieur de la chapelle adopte un style plus baroque.  

     Perpendiculaire à cette chapelle, se trouve la plus ancienne salle des malades présevée actuellement. Construite entre 1460 et 1484, cette salle à deux nefs avec arcs ogivaux soutenus par des piliers de grès consittue un exemple typique de salle des malades du Moyen Âge. En 1502, une petite chapelle est construite sur une tribune surélevée. Cela permettait d'administrer l'office directement dans la salle des malades, comme il est d'usage dans beaucoup d'hôpitaux construits en Europe occidentale à cette époque. 

 

      La construction du cloître est entreprise au 16e siècle et s'achève au début du 17e siècle. Les différents bâtiments entourent un petit jardin fermé. Parmi ceux-ci, une salle de réception, un réfectoire et les cuisines. Les cellules des soeurs étaient situées Ã  l'étage. 

   La Révolution française provoque énormement de changements comme dans bien d'autres sites hospitaliers. L'institut est réorganisé et transformé en hôpital public géré par une commission municipale. Après de longues luttes avec les autorités civiles, les soeurs quittent le site le 3 juin 1803. La qualité des soins qui s'ensuivit devint dramatique. Quelques femmes pauvres furent engagées afin de jouer à l'infirmière mais leurs connaissances étaient quasiment nulles. Il n'y eut donc pas d'autres choix que de réhabiliter les soeurs hospitalières qui revinrent dès 1822. L'ordre religieux resta ensuite présent dans l'établissement jusqu'en 1989. 

 

   Au 20e siècle, malgré des réparations et quelques adaptations plus modernes, le site n'est plus assez actif. Il sera même décidé qu'aucune extension ni transformation conséquente n'y serait plus exécutée. Des menaces de démolition commencent alors à poindre. Heureusement, le CPAS parvient à sauver le complexe en 1978 et les transformations qui vont s'ensuivre ne visent que les bâtiments du 19e siècle. La partie médiévale et les salles du 16e siècle sont restaurées et les patients envoyés vers une nouvelle aile construite parrallèlement au jardin botanique. En 1988, une seconde phase de travaux commence et tranforme l'ancien hôpital du 19e siècle en galerie d'art moderne. La première exposition est inaugurée en 1993. Les bâtiments historiques abritent aujourd'hui un centre de congrès et un centre socioculturel. 

Vue depuis le jardin intérieur

 

Vue intérieure de la salle des malades médiévale

Vue extérieure de la chapelle du 15e siècle

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